Mercedes-Benz accélère son processus vers l’automatisation. Le constructeur allemand a lancé un projet pilote intégrant des robots humanoïdes sur ses chaînes de montage. Si tout se passe comme prévu, ces machines pourraient travailler aux côtés des ouvriers dès 2029 ou 2030.
Apollo
Lors d’une présentation à son usine de Berlin, Mercedes a dévoilé Apollo, un robot humanoïde blanc aux airs de bâton animé. Devant les journalistes, Apollo a salué, effectué des gestes précis et assemblé une pièce simple avant de lever un pouce en signe de réussite.
« D’ici 2030, nous verrons au moins quelques robots humanoïdes sur la production, » a déclaré Jörg Burzer, responsable de la production chez Mercedes.

Pourquoi miser sur les robots ?
L’arrivée de ces machines s’inscrit dans une tendance plus large : l’IA (intelligence artificielle) et l’automatisation envahissent l’industrie automobile. Contrairement aux robots fixes qui effectuent déjà des tâches comme le soudage, les robots humanoïdes offrent plus de flexibilité. Ils peuvent s’adapter à différents environnements, ils apprennent des tâches que réalisent les humains et ils les répètent de façon autonome. Ils peuvent également être déplacés en fonction des besoins de production.
D’autres constructeurs comme Honda, Hyundai et BMW expérimentent aussi les robots humanoïdes pour les tâches répétitives et pénibles, mais aucun ne les a encore intégrés à grande échelle. Même Tesla, qui promettait son robot « Optimus » en usine dès 2023, n’a pas donné de nouvelles depuis.
Des robots pour réduire les erreurs et améliorer l’efficacité
Mercedes voit dans ces robots une solution pour automatiser certaines tâches de logistique et réduire les erreurs humaines. L’un des premiers domaines où ils pourraient être utilisés est la « zone de triage », où sont stockées les pièces avant d’être envoyées sur la chaîne de montage. C’est à cet endroit que l’on retrouve le plus d’erreurs humaines.
Un partenariat avec Apptronik et Google DeepMind
Pour développer cette technologie, Mercedes a investi plusieurs dizaines de millions d’euros dans Apptronik, une entreprise spécialisée en robotique humanoïde, née au sein du Human Centered Robotics Lab de l’Université du Texas.
En décembre dernier, Apptronik a signé un partenariat avec Google DeepMind, qui développe des IA avancées pour améliorer les capacités de ces robots.

Des robots pour aider les ouvriers, mais pas les remplacer ?
L’objectif n’est pas uniquement de remplacer des travailleurs humains, mais aussi de réduire les tâches pénibles et répétitives.
Lors d’une démonstration, un employé de Mercedes a utilisé un casque de réalité virtuelle pour apprendre à Apollo à visser une pièce avec un outil électrique. Grâce à cette méthode, l’IA observe, apprend et reproduit la tâche de façon autonome par la suite.
Selon Mercedes-Benz, ce type d’assistance pourrait présenter des avantages sociaux, notamment :
- – Réduire les blessures liées aux tâches répétitives
- – Permettre aux employés âgés de travailler plus longtemps sans fatigue excessive
- – Libérer les ouvriers qualifiés pour des tâches à plus forte valeur ajoutée
Katrin Lehmann, directrice des systèmes d’information de Mercedes, explique que « L’IA prend en charge les tâches les moins appréciées, nous laissant plus de temps pour l’innovation et la créativité. »
Les robots, un avenir inévitable en usine ?
Avec l’automatisation croissante, les robots humanoïdes s’imposent progressivement comme une solution pour améliorer la productivité et la flexibilité des usines.


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