Les délais ambulanciers exorbitants font réagir dans la Capitale. On apprenait mercredi qu’une personne âgée avec une hanche fracturée a dû attendre près d’une journée entière avant de recevoir de l’aide, malgré la douleur.
Cette situation est-elle normale ou tolérable ? «Non, non, non… ça n’a pas de bons sens», a répondu Christian Dubé, le Ministre de la Santé et des Services sociaux.
Le Ministre a ajouté qu’il allait prendre connaissance du dossier avant de se prononcer davantage, mais il semblait visiblement irrité par la longueur des délais.
Le CIUSSS de la Capitale-Nationale s’est contentée d’une courte réponse écrite et confirme qu’une investigation est en cours.
À qui la faute ?
Selon certains intervenants, cette situation aurait pu être évitée. Le président de l’Association des travailleurs du préhospitalier de Québec, Frédéric Maheux, réclame depuis plusieurs mois davantage de financement du gouvernement de la CAQ. Au lieu d'investir, il a coupé.
«Le Ministère de la Santé a coupé 6000 heures financées pour les travailleurs du préhospitalier de Québec. On manque d’argent.», explique-t-il.
Les oppositions unanimes
Au Parti québécois, le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière de santé, Joël Arsenault, s’explique mal le «désintérêt» de Christian Dubé envers le travail préhospitalier.
«On constate le sous-financement depuis plusieurs années. On ne couvre pas assez le territoire de la région.», dit-il.
Au Parti libéral du Québec, même son de cloche. Le député de Pontiac, André Fortin, critique le manque d’écoute de la CAQ qui aurait pu appliquer des solutions pour mieux répondre aux besoins de la population.
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