Alors que Québec peine à recruter près de 5700 enseignants à l'aube de la rentrée scolaire, Pascal Mesthi, un Libanais qui a cumulé près de 30 ans d'expérience en enseignement ainsi qu'un doctorat en littérature et langue française, n'est pas assez qualifié selon les exigences de Québec.
La raison? Il lui manque une formation en psychopédagogie.
Malheureusement, Pascal Mesthi quittera le Québec pour une période d'un an et avec un peu de chance, pourra enseigner aux jeunes étudiants l'année prochaine.
Écoutez le principal intéressé, Pascal Mesthi, suivi du journaliste de La Presse, à l'origine de cette histoire, Vincent Brousseau-Pouliot et Me Jean-Sébastien Goudreault, un avocat en immigration, au micro de Marie-Eve Tremblay.
«J'ai derrière moi une licence d'enseignement. J'ai un master et j'ai un doctorat en langue et littérature française. Donc s'il y a une pénurie d'enseignants et si on va tomber sur des enseignants par la suite qui ne vont pas être qualifiés pour enseigner, et bien moi, j'ai l'expérience et j'ai des diplômes. Alors, il y a quelque chose d'absurde, il y a quelque chose qui manque de bon sens dans toute cette histoire.»
«On a une pénurie d'enseignants, on manque d'enseignants qualifiés. Monsieur Mesthi, j'ai regardé tous les documents qu'il a envoyés, ce monsieur est surqualifié.»
«C'est une bureaucratie qui est un peu frustrante parce qu'on dit on a besoin de ces enseignants. 5700 enseignants. Le monsieur, on l'a écouté et entre toi et moi je m'excuse, mais il surqualifie pas mal d'enseignants au Québec, que moi j'ai eus en tout cas. Il parle français mieux que beaucoup de Québécois.»