L’annonce des nouvelles taxes sur les importations automobiles aux États-Unis crée des remous dans l’industrie. Alors que les grands constructeurs comme Hyundai, Volkswagen ou encore General Motors se préparent à encaisser une hausse des coûts, un acteur se démarque : Tesla.
Grâce à ses usines de production situées en Californie et au Texas, la marque d’Elon Musk est largement protégée des nouveaux tarifs de 25 % imposés par l’administration Trump sur les véhicules et sur les composants importés.

Un avantage concurrentiel pour Tesla
Alors que Ford produit 80 % de ses véhicules aux États-Unis, Tesla est encore mieux placé. CFRA Research souligne que Tesla est le constructeur le moins exposé aux nouveaux droits de douane, un positionnement que la marque revendique fièrement sur X, en affirmant produire « les voitures les plus américaines du marché ».
Les autres marques, en revanche, risquent de souffrir. Hyundai et Kia, qui ont certes des usines en Alabama et en Géorgie, importent néanmoins plus d’un million de véhicules chaque année aux États-Unis. Avec les tarifs en place, elles pourraient devoir payer jusqu’à sept milliards de dollars annuels en droits de douane.

Toyota et Nissan, grandes victimes des tarifs
Même Toyota, pourtant bien implanté aux États-Unis avec des usines dans plusieurs États, importe près de la moitié des véhicules qu’elle vend sur le territoire américain. Selon Goldman Sachs Japon, les tarifs, qui doivent prendre effet le 2 avril, pourraient réduire son bénéfice opérationnel de 6 % d’ici 2026.
La marque japonaise la plus touchée reste cependant Nissan, qui pourrait voir son profit chuter de 56 % à cause des droits de douane, selon la même analyse. Subaru, pour sa part, étudie comment atténuer l’impact, mais elle pourrait perdre 23 % de ses bénéfices.
Les constructeurs américains également touchés
Même les constructeurs de Detroit ne sont pas épargnés. General Motors importe certains de ses modèles phares comme les Chevrolet Equinox et Trax de Corée du Sud et du Mexique.
Stellantis fabrique ses Jeep Compass et Wagoneer S au Mexique, sa Chrysler Pacifica au Canada.

Ford, bien que largement basé aux États-Unis, assemble des véhicules comme la Mustang Mach-E et le Bronco Sport au Mexique.
Ces constructeurs devront trouver des solutions pour compenser la hausse des coûts sans trop impacter les consommateurs.
Tesla pas totalement épargné
Elon Musk lui-même reconnaît que Tesla ne sortira pas totalement indemne de cette guerre commerciale. Sur X, il a admis que les nouvelles taxes auront un impact significatif sur les coûts de production.
Selon la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), entre 60 % et 75 % des composants des véhicules Tesla sont produits aux États-Unis, le reste provenant principalement du Mexique. L’impact financier exact reste cependant inconnu.
Une décision aux implications politiques
Donald Trump, qui a signé cette nouvelle réglementation le 26 mars, affirme qu’il n’existe « aucun conflit d’intérêts » en ce qui concerne Elon Musk, malgré les liens visibles entre le milliardaire et son administration.
L’avenir nous dira si ces taxes auront un effet durable sur l’industrie automobile américaine, mais une chose est sûre : Tesla se retrouve en position de force face à ses concurrents, du moins sur le court terme.
Contenu original de auto123.