Cet été, nous avons eu l’occasion de passer derrière le volant du nouveau CX-50 2023 puis juste après, le CX-5 Sport 2022. Sous leurs carapaces, les deux véhicules paraissent semblables, mais nous voulions voir si le CX-50 est plus qu’un simple déguisement du déjà très bon CX-5.
Le Mazda CX-50 2023 contre le CX-5 2022
Soyons clair, le CX-50 n’est pas un CX-5 gonflé ou modifié pour le hors route. Le petit nouveau de la famille d’utilitaires Mazda utilise la dernière plateforme du CX-30 et de la Mazda3, mais il est plus large et plus long que ces véhicules. Mazda a également amélioré la suspension pour qu'il soit suffisamment solide et absorbant pour gérer les terrains accidentés qu’on lui fera affronter.
Surtout, sa carapace extérieure est conçue pour se mesurer à ces éléments naturels contrairement au CX-5 qui, lui, s’amuse généralement plus en ville ou sur autoroute.
Consultez les véhicules à vendre disponibles près de chez vous
Se différencie-t-il de l’extérieur ?
De loin, le CX-50 peut ressembler au CX-5. Dans l’œil d’un non-initié, il ne verra pas beaucoup de différence. Par contre, le connaisseur remarquera les quelques rondeurs qui se trouvent au-dessus des roues et le plastique qui ceinture tout le bas de caisse ainsi que les phares qui adoptent un nouveau design propre aux nouveaux modèles Mazda.
La calandre, quant à elle, est positionnée légèrement plus haut sur le CX-50 et sa forme est davantage rectangulaire que sur les CX-5. Nous avons beaucoup aimé la transition entre la calandre et les phares qui contribue à l’aspect aventurier du véhicule.
Oui, on peut considérer le CX-50 comme le baroudeur de la famille Mazda. Tout comme l’Outback Widlerness chez Subaru, Le CX-50 a été bâti pour affronter le hors route, si on reste dans la raisonnable bien sûr. Mais n’ayant pas pu le tester dans de telles conditions, nous pouvons cependant vous confirmer qu’il se débrouille très bien lors des confrontations avec les nids de poule montréalais !
Et de l’intérieur ?
Toute comme avec les coquilles des CX-50 et CX-5, les non-initiés ne verront peu ou aucune différence entre les habitacles de nos deux protagonistes. Pour les autres, cela va leur sauter au visage. Le design intérieur reste cohérent avec le reste de la gamme Mazda, mais de légères différences donnent au CX-50 une petite touche de modernité. Il y a ces bouches d'aération verticales plus modernes et cohérentes avec les fausses entrées d’air extérieures. La qualité des matériaux est également élevée, avec des surfaces rembourrées et douces au toucher et un système de contrôle multimédia plus agréable à utiliser.
Les niveaux de finition GT obtiennent un similicuir doux (et convaincant) sur le tableau de bord et les portes avec des surpiqûres contrastantes dans un motif croisé unique. Il sera difficile de trouver un habitacle plus agréable que celui-ci dans le marché et à ce prix. Même s’il tarde à moderniser sa flotte, le constructeur nippon a le mérite de construire des véhicules de bonne qualité, agréables à conduire et avec une très bonne finition intérieure.
Au niveau multimédia, tous les CX-50 de base sont livrés avec un écran large de 10,25 pouces. La plupart des fonctions, comme la sélection d'une station de radio, passer un appel téléphonique ou utiliser le système de navigation, sont effectuées grâce à la molette de commande de la console centrale. Cela fonctionne généralement bien et aide à garder les yeux sur la route. Même Apple Carplay et Android Auto sont maintenant reliés à votre téléphone intelligent via la technologie Bluetooth et la navigation à l’intérieur de ces applications se fait très facilement grâce à cette molette.
Il faut aussi noter l’effort que Mazda a choisi, pour la première fois, de déployer un toit ouvrant panoramique – question, naturellement, de permettre aux occupants de se rapprocher un peu plus de la nature !
L’effet visuel est remarquable, mais malheureusement, c’est un échec total quant à son utilisation. Une fois le toit ouvert, son ouverture est toute petite et à des vitesses aussi basses que 60 km/h cela crée beaucoup de bruits éoliens à l’intérieur de l’habitacle à tel point qu’il était impossible de tenir une conversation sans avoir à hausser la voix. On ferme donc vite le toit ouvrant.
Et la motorisation ?
Le CX-50 est livré avec exactement les mêmes options de groupe motopropulseur que le CX-5, y compris sa transmission automatique à six rapports et son système de traction intégrale de série.
Le moteur de base est un 4-cylindres en ligne de 2,5-litres qui livre 187 chevaux et 186 lb-pi de couple et consomme officiellement 8,99 L/100 km en ville et 7,8 L/100 km sur route.
Le moteur que nous avions dans les CX-50 et CX-5 que nous avons conduits était la version turbo de 2,5-litres, qui développe 227 chevaux s’il est alimenté en carburant à faible indice d’octane et 256 chevaux (250 ch dans le CX-5) s’il est abreuvé avec de l’essence à indice d’octane 93.
Mazda annonce une consommation combinée de 9,4 L/100 km avec cette version turbo. De notre côté, nous avons enregistré 10,2 L/100 km avec le CX-50 et 9,3 L/100 km avec le CX-5 sur une conduite hebdomadaire de banlieue. La différence peut provenir de notre parcours qui n’était pas tout à fait identique sur les deux essais.
En passant, Mazda promet que dans les années à venir, le CX-50 sera également proposé en version hybride et électrique. À suivre.
L’autre point qui démarque les deux véhicules est le système Mazda Intelligent Drive Select (MI-Drive) présent dans le CX-50. Ce sélecteur permet de choisir entre quatre modes de conduite. Normal, Sport, Hors route et Remorquage. Les deux premiers, on les connait très bien chez Mazda, le premier qui permet un équilibre optimal entre l’économie de carburant, l’agrément de conduite et la performance. Le mode Sport, quant à lui, va accentuer la réactivité pour une conduite plus agressive.
Le mode hors route va englober plusieurs situations. De la surface non pavée aux chemins enneigés, il va offrir une expérience de contrôle donnant au conducteur un sentiment de confiance. Nous réduisons volontairement l’explication de ce mode qui mériterait un article complet pour expliquer tout le travail qui a été fait par Mazda pour parfaitement calibrer ce mode hors route à plusieurs situations données.
Enfin, il y a le mode Remorquage, pour ceux qui souhaitent remorquer leur véhicule récréatif; il est disponible uniquement avec le moteur 2.5 Turbo en revanche.
Et le prix ?
Notre version du CX-50 coutait 44 915 $ (incluant les frais de transport et de préparation). À cela, il faut rajouter la couleur gris polymère à 250 $. Soulignons l’effort que Mazda met pour continuer d’investir dans la recherche de nouvelles couleurs afin de nous proposer des habillages de carrosseries qui sortent de l’ordinaire et à des tarifs très bas. Ainsi, avec ce CX-50, vous pouvez vous amuser et choisir le bleu lingot métallisé ou encore le sable de zircon métallisé qui imite un ton sablonneux.
L’intérieur de notre version Turbo était recouvert de cuir noir avec surpiqûres fauves, mais en fonction des couleurs extérieures que vous choisirez, vous aurez également droit à un très beau cuir terracotta avec surpiqûres orange pour 200 $ de plus. Avouez que cela reste très raisonnable.
Si vous voulez rouler dans un CX-50, sachez que le modèle de base débute à 39 965 $.
Quant au CX-5, il débute à 32 565 $ et notre version sportive et à moteur turbo se transigeait à 44 715 $.
À ce prix, nous penchons sans hésitation vers le CX-50. Si le côté un peu baroudeur ne vous plaît pas beaucoup, alors la version Signature du CX-5 à 45 715 $, qui est nettement plus luxueux que notre version Sport, sera plus intéressante.
Le mot de la fin
Mazda a très bien travaillé dans la conception et l’exécution de ce CX-50, mais on se demande si le modèle n’est pas un peu handicapé par son nom. Mazda crée une confusion réelle en l’ayant appelé ainsi. C’est un modèle à part entière, et mérite une dénomination qui devrait lui être propre.
Par ailleurs, en voyant le CX-60 PHEV qui roule actuellement en Europe, nous avons hâte de voir les prochains modèles Mazda arriver au Canada, surtout ceux qui seront électrifiés.