Les citoyens de Québec auront accès, probablement dès cet automne, à de nouvelles données publiques sur la qualité de l'air.
À la demande du maire, le Port de Québec et le ministère de l'Environnement ont accepté de partager les mesures captées par leurs stations d'échantillonnage.
Quatre nouvelles stations s'ajouteront aussi bientôt dans Limoilou, dont trois aux frais de la ville. Une autre installation, plus sophistiquée, sera aménagée par le gouvernement sur la rue de Vitré dans le secteur Maizerets.
L'administration portuaire promet de son côté de fournir toute l'information enregistrée par ses propres stations en plus d'en mettre une autre mobile à la disposition de la ville.
L'Institut national d’optique (INO) et l’Université Laval auront le mandat d'analyser les données avant de les rendre accessibles au public.
Le maire de Québec Bruno Marchand parle d'une étape importante qui permettra d'identifier les sources importantes de polluants.
« L'étape d'aujourd'hui, c'est énorme. Cependant, si on arrête là, on n'a rien gagné. L'objectif, la Lune, c'est la qualité de l'air. Ça va nécessiter qu'on soit encore meilleur et qu'on mette les ressources qu'il faut. Si des partenaires externes ou des entités externes décidaient de ne pas collaborer, vous allez voir que la pression va entrer par camions. »
Si l'incinérateur et le Port de Québec sont souvent pointés du doigt comme générateurs, le maire soumet que la dégradation des pneus et des plaques de freins des automobiles pourraient s'avérer un générateur de contaminant important dans Limoilou.
Cette alliance survient près de six mois après la décision contestée du gouvernement de quintupler la norme sur le nickel dans l'air.
Le ministre de l'Environnement Benoit Charette estime « qu'il ne faut pas mélanger les dossiers » puisque la décision n'affectera pas la santé des résidents à la lumière des recommandations de la santé publique nationale.
Les 17 directions de santé publique régionales ne sont toutefois pas du même avis.