Pourrait-on voir un jour naître une équipe nationale de hockey au Québec?
Écoutez le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, commenter cette possibilité de voir naître une équipe de hockey au micro de Mario Langlois, aux Amateurs de sports.
D'entrée de jeu, il note que certaines nations - qui ne sont pas des pays - ont des équipes nationales dans certains sports, comme l'Écosse et le Pays-de-Galles.
«Le gouvernement du Canada, lui-même, reconnaît que le Québec est une nation à part entière. Donc, il y a un peuple québécois reconnu dans le monde. Ce ne serait pas un problème.»
«Ce serait une reconnaissance de l'existence des Québécois à l'échelle internationale. Puis, évidemment que ça devient politique, parce que politiquement, je trouve que ce serait bon d'avoir une existence à l'international. Cette reconnaissance-là, on aurait du fun, évidemment, à chaque game. Moi, je triperais pas mal plus que lorsqu'il y a des équipes canadiennes qui n'ont pas de joueurs québécois.»
Et le chef du Parti québécois souhaitait la victoire du Canada contre les États-Unis?
«Je souhaitais vraiment la victoire du Canada pour des raisons politiques. Je suis tanné de me faire dire par le président des États-Unis qu'on pourrait se faire annexer, qu'on va devenir le 51ᵉ État. Donc, il y avait une dimension politique qui faisait que même le chef du Parti québécois souhaitait que le Canada batte les États-Unis.»
«En même temps, ce n'est pas parce que tu souhaites du bien à l'équipe Canada que tu ne veux pas ton équipe Québec. Un n'exclut pas l'autre. De la même manière que la plupart des indépendantistes québécois dans le Parti québécois, on risque contre le Canada nécessairement. On a des difficultés avec le gouvernement fédéral sur un paquet de dossiers, mais il n'y a pas de mépris ou de haine envers l'équipe canadienne dans l'éventualité d'une équipe Québec.»
«Mais il y aurait des confrontations passionnantes et il y aurait des joueurs québécois qu'on met en valeur. Et probablement que ça nous donnerait un coup de pied au bon endroit pour faire des réformes importantes dans le système de hockey au Québec, pour qu'on reprenne le chemin d'avoir des joueurs de premier plan encore plus le plus possible.»