Hyundai USA dit que les prix de ses véhicules sont susceptibles de changer si les droits de douane américains entrent en vigueur.
La date du 3 avril approche, là où les tarifs de 25 % de Donald Trump concernant les importations de véhicules aux États-Unis vont entrer en vigueur, avec toutes les nuances associées à ces derniers, des nuances qui sont encore à être définies concernant certaines pièces, entre autres.
N’empêche, on se prépare au pire dans l’industrie et le message envoyé par Hyundai à ses concessionnaires américains en dit beaucoup sur le climat qui règne.
En gros, le constructeur sud-coréen a prévenu les concessionnaires qu’il évaluait sa stratégie de prix en regard des droits de douane de 25 % qui seront imposés sur les véhicules et les pièces importés en sol américain.
Randy Parker, le chef de la direction de Hyundai et Genesis en Amérique du Nord, a indiqué aux concessionnaires via une communication interne que « les prix actuels des véhicules ne sont pas garantis et peuvent être modifiés pour les unités vendues après le 2 avril ».

Selon plusieurs experts, les prix ne tarderont pas à grimper. Certains constructeurs ont fait le plein de pièces pour tenir pendant deux ou trois mois, mais les analystes sont clairs ; la facture pourrait être refilée plus rapidement que cela aux consommateurs.
Ces mêmes analystes estiment que l’industrie automobile pourrait être à l’arrêt à l’intérieur d’un mois, si les tarifs de 25 % sont maintenus.
Des augmentations sur des véhicules importés … et domestiques
La firme Cox Automotive estime que les tarifs de 25 % vont faire augmenter de 3000 $ US le prix moyen d’un véhicule fabriqué aux États-Unis et de 6000 $ US celui d’un véhicule assemblé au Canada ou au Mexique.
Et il ne faut pas s’attendre à ce que seuls les modèles plus touchés (importés) soient impactés. Une source désirant garder l’anonymat nous confiait que les hausses de coûts engendrés par les tarifs seraient répercutées à travers la famille de produits d’un constructeur.
« Les droits de douane ne sont pas faciles à appliquer », a également précisé Randy Parker aux concessionnaires.
Hyundai a la « chance » de ne pas importer de véhicules du Canada et du Mexique aux États-Unis, et elle a déjà investi en sol américain, avec d’autres sommes prévues. La firme a récemment annoncé 21 milliards USD, entre autres pour augmenter la production, mais aussi pour améliorer les activités liées aux pièces, à la logistique et à l’acier, en augmentant la fabrication locale de pièces et en renforçant les chaînes d’approvisionnement.

Contenu original de auto123.