La fusion ambitieuse à 60 milliards $ entre Honda et Nissan, qui visait à créer l’un des plus grands constructeurs automobiles mondiaux, est officiellement annulée. Dans une annonce conjointe, les deux entreprises ont également mis fin aux discussions sur une collaboration à trois avec Mitsubishi.
Cependant, la porte n’est pas totalement fermée : les constructeurs poursuivront leur partenariat dans les domaines des véhicules intelligents et électrifiés.
Pourquoi est-ce que la fusion Honda-Nissan a échoué ?
Les deux entreprises ont publié des déclarations confirmant l’échec des discussions. Honda souhaitait prendre le contrôle de Nissan en devenant la société mère, une ambition qui a été le principal point de discorde et qui a conduit à l’annulation du protocole d’entente signé le 23 décembre dernier.
Initialement, les deux entreprises devaient former une société de portefeuille avec un pouvoir égal. Honda a ensuite proposé une nouvelle structure où Nissan deviendrait une filiale. Nissan a refusé ce changement, ce qui a entraîné l’échec des négociations.
De son côté, Nissan cherche désormais d’autres partenaires, notamment un éventuel rapprochement avec le géant Foxconn pour avancer dans l’électrification et les nouvelles technologies.
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Mitsubishi se retire également des discussions
En parallèle, les discussions sur une alliance à trois entre Honda, Nissan et Mitsubishi ont été abandonnées. Les trois marques continueront toutefois à travailler ensemble dans le cadre d’un partenariat stratégique axé sur l’électrification et le développement logiciel.
Cette alliance reste inscrite dans un protocole d’entente signé le 1er août, visant à renforcer leur compétitivité face aux marques chinoises dans la course aux véhicules électriques.
Un virage stratégique vers l’électrification
Malgré l’échec de la fusion, Nissan et Honda estiment que cette décision leur permettra d’agir plus rapidement dans la prise de décision et de s’adapter aux évolutions du marché automobile.
Les priorités à venir sont :
- – Accélérer la transition vers les véhicules électriques
- – Développer des technologies de logiciels intelligents
- – Renforcer la position face à la concurrence chinoise
Si la fusion est enterrée, la collaboration entre les constructeurs n’est pas totalement rompue. L’avenir dira si d’autres rapprochements stratégiques verront le jour dans une industrie automobile en pleine mutation.
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