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L’industrie automobile canadienne veut bannir les logiciels chinois

L’industrie automobile canadienne veut bannir les logiciels chinois
Le Polestar 4 / Auto123.com

L’industrie automobile canadienne demande au gouvernement fédéral de suivre l’exemple des États-Unis et d’interdire les logiciels et matériels chinois utilisés dans les véhicules connectés sur les routes nord-américaines. Cette initiative, motivée par des préoccupations liées à la sécurité nationale, pourrait entraîner une interdiction de composants clés, excluant ainsi potentiellement les véhicules chinois du marché nord-américain. Le 23 septembre, le Département du commerce américain a proposé des mesures visant à restreindre l’utilisation de ces technologies, citant les risques de collecte de données sur les conducteurs (et propriétaires) et l’infrastructure américaine, ainsi que la manipulation possible de véhicules connectés.

Une enquête a été lancée en février par la Maison-Blanche à ce sujet.

Des mesures similaires pour le Canada
Chrystia Freeland, ministre des Finances et vice-première ministre du Canada, a déclaré cette semaine que le pays envisage « absolument » une interdiction similaire. Elle a souligné que le gouvernement canadien prenait au sérieux les menaces posées par la Chine, notamment en matière de cybersécurité.

Tarifs et consultations en cours
Dès le 1er octobre, un tarif de 100 % (en fait 102,5 %) sera appliqué aux véhicules électriques fabriqués en Chine importés au Canada. Cette mesure, bien qu’elle ne touche pour le moment que Tesla et Polestar, pourrait être étendue si les préoccupations en matière de cybersécurité se confirment. Chrystia Freeland a également mentionné que des consultations avec l’industrie étaient en cours, précisant que le gouvernement évaluait la nécessité de nouvelles mesures restrictives.

Tesla Model Y, écran multimédia
Tesla Model Y, écran multimédia | Auto123.com

Une harmonisation avec les États-Unis
Brian Kingston, le PDG de l’Association des manufacturiers de véhicules du Canada (CVMA), a appuyé l’initiative américaine, affirmant que « les risques identifiés aux États-Unis en matière de technologies de véhicules connectés touchent également le Canada ». Même son de cloche du côté de l’association des manufacturiers de pièces automobiles du Canada

Les risques des véhicules connectés
Presque tous les nouveaux véhicules sont désormais « connectés », soit équipés de caméras, de microphones, de connectivité Bluetooth et de matériel réseau pour l’accès à Internet. Cela permet le partage de données à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule, un aspect que la Chine pourrait utiliser à des fins d’espionnage.

Enjeux pour l’industrie automobile
Si l’interdiction proposée devait entrer en vigueur pour les logiciels en 2027 et pour les matériels en 2030, certains constructeurs pourraient avoir besoin de plus de temps pour se conformer à ces nouvelles exigences. Selon l’Alliance for Automotive Innovation, très peu de matériel ou de logiciels pour véhicules connectés actuellement importés proviennent de Chine, mais les constructeurs devront trouver de nouveaux fournisseurs pour se conformer aux nouvelles règles.

Un appel à l’action pour le Canada
Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, a exhorté le Canada à suivre de près ses alliés américains. « Le Canada doit rester en phase avec nos alliés américains et faire de même », a-t-il déclaré dans un message publié sur la plateforme X.

L’industrie automobile canadienne et américaine reste unie face à une menace grandissante liée aux technologies de véhicules connectés provenant de la Chine et de la Russie. Tandis que les États-Unis progressent vers des interdictions, le Canada pourrait suivre rapidement.

Contenu original de auto123.

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