Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a indiqué jeudi au micro de Paul Arcand que 700 postes d’enseignants sont toujours vacants, mais que d’ici la rentrée scolaire, chaque classe aura un professeur. Certaines personnes sont toutefois inquiètes de la qualité des employés qui pourvoiront ces postes.
En réaction à cette information lancée par le ministre, l'enseignant au secondaire Simon Landry et le président de la Centrale des syndicats du Québec, Éric Gingras, ont pris position au micro de Philippe Cantin jeudi midi.
« Il y aura un adulte dans chaque classe, mais il n’y aura pas de prof dans chaque classe. On ne s’improvise pas prof du jour au lendemain. Dire que ces gens-là sont des profs, c’est extrêmement réducteur pour ceux qui sont formés et qualifiés. »
Éric Gingras abonde en ce sens. Il explique qu'à l'automne, les établissements scolaires seront toujours en recherche de personnel, car plusieurs enseignants non qualifiés risquent de trouver le travail difficile et de quitter leur poste. Il précise aussi que les problématiques s'étendent pour l'ensemble du milieu scolaire.
« Le chiffre de 700, c’est pour les enseignants et les enseignantes, mais qu’en est-il du personnel de soutien, des éducatrices dans les services de garde, les techniciens, les techniciennes, il y a pénurie dans tout le réseau. »
Éric Gingras dit ne pas être en mesure de donner des chiffres précis concernant le manque d'employés de soutien, mais affirme que la situation sera plus précise la semaine prochaine.
De son côté, Simon Landry souligne qu’une solution efficace à long terme serait de réduire la durée du baccalauréat en enseignement. Selon lui, la formation qui s’échelonne actuellement sur 4 ans pourrait être réduite à 3 années d’études sans diminuer la qualité de l’apprentissage des élèves.