Le ministre responsable de la protection de la jeunesse demande à ce qu'une enquête interne soit ouverte à la suite du suicide d'une adolescente la semaine dernière dans un centre jeunesse de Saint-Jean-sur-le-Richelieu.
Une autre tuile pour la Direction de la protection de la jeunesse, après la mort de la petite martyre de Granby.
En entrevue à Éric Duhaime au FM93, la mère de l'adolescente de 15 ans a expliqué ce qui s'est produit et lancé véritable un cri du coeur.
La dame de Valleyfield veut qu'on lui rende des comptes, alors qu'elle croyait sa fille en sécurité.
Elle dit avoir confié sa fille à la DPJ après l'hospitalisation de cette dernière en raison de fortes tendances suicidaires.
On lui aurait fait comprendre qu'en Centre jeunesse sa fille aurait droit à une surveillance serrée qui lui empêcherait de passer à l'acte.
Malheureusement, l'adolescente a commis l'irréparable en utilisant ses lacets de bottines dans sa chambre.
«Il y en a pas assez des enfants qui sont morts? [...] C'est sûr et certain que je vais pousser pour pas qu'il y ait aucun enfant qui vive la même chose.»
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, qui était déjà au fait de l'histoire, a annoncé au FM93 qu'une enquête interne a été ouverte.
Une enquête qui s'ajoute à celle automatiquement réalisée par un coroner en de telles circonstances.
Le protocole veut que les intervenants en centre jeunesse puissent saisir «tout objet allant à l’encontre du plan de traitement professionnel ou du plan d’intervention, lorsqu’une condition de santé particulière l’exige».
«C'est incompréhensible ce qui s'est passé! Puis on m'a dit que les mesures pour sécuriser la chambre avaient été prises. Donc l'enquête devrait nous fournir plus d'informations.»
Le ministre fait valoir que c'est la première fois qu'il entend parler du suicide d'un jeune confié à la DPJ depuis son entrée en poste.
Une simple revue de presse nous a rapidement permis d'apprendre qu'au moins trois autres cas de suicides de jeunes sous la responsabilité de la DPJ sont survenus entre 2009 et 2011 sur le territoire de la Montérégie. Deux d'entre eux se sont produits en centre jeunesse.
***Si vous ou un proche avez des idées suicidaires, composez le 1-866-APPELLE (1-866-277-3553)