Le réseau de la santé ne semble pas préparé à l'entrée en vigueur de la phase 2 de la modernisation et de l'élargissement de la consigne même si c’est dans les cartons du gouvernement depuis des années. Myriam Ségal discute avec notre journaliste Philip Rodrigue-Comeau, qui a fouillé le dossier.
Depuis le 1er mars, tous les contenants de boisson prête-à-boire en plastique, de 100 ml à 2 l, sont désormais consignés au montant de 10 cents : bouteilles d’eau, d’eau pétillante, de lait, de jus, de boissons gazeuses et même certaines bouteilles de spiritueux.
Or, les hôpitaux, CHSLD et autres établissements de santé pour la plupart n’ont rien mis en place pour les récupérer. C'est de l'argent qui pourrait facilement être récupéré dans un contexte où ces centres hospitaliers coupent dans la soupe au champignons, les copies imprimées en couleur et le matériel de papeterie.
L'agence Santé Québec se dédouane de toute responsabilité, référant aux CISSS et aux CIUSSS eux-mêmes.
« Il n'est pas prévu que Santé Québec centralise les données pour la consigne et il n'y a pas de soutien financier supplémentaire offert aux établissements. »
De leur côté, les CIUSSS Saguenay-Lac-Saint-Jean et CIUSSS Capitale-Nationale assurent vouloir travailler avec Consignaction pour mettre en place les mesures nécessaire pour implanter un système de consigne.
« Notre organisation est en action pour démarrer l’implantation de cette nouvelle loi. Dans un premier temps, l'implantation sera faite dans nos hôpitaux et se poursuivra par la suite, dans les milieux de vie (CHSLD, MDAMA, RI, etc.). »
« Le CIUSSS de la Capitale-Nationale souhaite que la consigne soit mise en place dans son établissement. Des travaux sont en cours avec Consignaction à cet effet. »
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